Du New Age au néo-paganisme, de l’éco-spiritualité aux mouvements néo-traditionalistes, des thérapies dites alternatives au néo-chamanisme, le champ des spiritualités contemporaines recouvre des pratiques disparates. Fondées sur la (re)découverte et la réinterprétation de rituels, de thérapies et de cosmologies d’origines historique et culturelle diverses (orientale, amérindienne, pré-chrétienne...), elles se situent au carrefour du thérapeutique, du spirituel, du religieux et du politique.
Bien souvent envisagées par le prisme de l’individu, de ses quêtes personnelles voire intimes, ces pratiques seraient emblématiques de la société néo-libérale et d’un individualisme exacerbé.
Leur force d’adhésion et leur circulation à l’échelle globale s’inscrit pourtant dans des dynamiques collectives indispensables à leur analyse. C’est pourquoi le réseau « Contemporary Spiritual Practices » de l’EASA (European Association of Social Anthropologists) ouvre un nouvel « atelier » consacré à ce champ d’études, en s’attachant à éclairer ses dimensions politiques au sens large. Quelles stratégies de légitimation et d’autorité entrent en jeu dans le déploiement de ces pratiques ? Dans quels processus d’institutionnalisation s’inscrivent-elles ? Quelles sont les revendications, les controverses, les rapports de pouvoir qui les traversent ? Quels types de rapports entre individus et collectifs façonnent-elles ? Quels réseaux transnationaux dessinent-elles ?
Atelier coordonné par Sara Le Menestrel et Marie Mazzella di Bosco