Comme l’histoire des concepts classique, la sémantique historique se préoccupe de trois problèmes fondamentaux qui sont le sujet principal de l’article.

Loin d’appartenir à un passé éloigné, 1917 et sa mémoire renvoient potentiellement à des sujets d’une actualité brûlante pour la société ukrainienne, conduisant, comme l’explique l’historien Roman Podkur, à des choix mémoriels opposés dans les territoires du Donbass et le reste du pays, entre la perpétuation de la tradition soviétique, d’une part, et la marginalisation de ce centenaire au profit de la célébration de l’indépendance proclamée en 1918, d’autre part.

À propos d’Octave Debary, La Ressemblance dans l’œuvre de Jochen Gerz / Resemblance in the work of Jochen Gerz (Paris, Créaphis Éditions, 2017).

Alors que la Russie de Vladimir Poutine se revendique volontiers d’un passé millénaire et que les tsars sont érigés en héros nationaux, la mémoire de 1917 apparaît comme étant de plus en plus difficile à assumer dans sa version soviétique, glorificatrice et manichéenne.

By standing alone in Taksim Square during the Gezi Park movement, performance artist Erdem Gündüz became an idol of nonviolent resistance with his “Standing Man” performance.

En 1927, à l’initiative de Willi Münzenberg, près d’un millier de délégués étrangers sont invités en Union soviétique pour la célébration du 10^e anniversaire de la révolution d’Octobre.

L’année du centenaire de la Révolution de 1917 dans le monde a été l’occasion de reposer la question de la place de cette révolution dans l’histoire du XXe siècle, au moment où le pays qui fut longtemps porteur du « mythe d’Octobre » évitait toute commémoration officielle après de multiples hésitations témoignant de son embarras.

La notion de « monopole de la violence légitime » est aujourd’hui indissociablement liée à la compréhension sociologique de l’État, au point qu’elle semble appartenir à la « science normale ».